Pêche blanche urbaine dans le Vieux-Montréal

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Appâter un hameçon, dérouler sa ligne et ferrer un poisson sont désormais chose possible cet hiver, à cinq minutes du centre-ville, en plein Vieux-Montréal. Visite au tout nouveau Village urbain de pêche blanche.vil

Au départ, l’idée paraissait folle. Pourtant, début décembre, les permis ont été délivrés et un mois plus tard, le Village de pêche blanche du Vieux-Montréal voyait le jour.

La scène est étonnante: quand on regarde au pied de la grande horloge qui surplombe le Vieux-Port à la hauteur de la rue Berri, on voit une trentaine d’abris installés sur la glace du bassin, prêts à accueillir les pêcheurs. C’est Jean Desjardins, un homme d’affaires et pêcheur professionnel, qui est derrière ce surprenant village.

«À Montréal, nous vivons sur une ile comme si nous étions dans le désert», estime Natalie Émond, vice-présidente marketing pour le Village de pêche blanche, elle qui a aussi été derrière le spa Bota Bota, accosté dans le Vieux-Port.

«Notre mission, c’est de faire découvrir le fleuve, sa beauté, même en hiver, et la propreté de son eau.» Oui, parce que contrairement à ce que plusieurs croient, les dorés, perchaudes, lottes et brochets vivant dans le fleuve sont bons pour la consommation, selon des analyses. «Les pêcheurs peuvent rapporter les poissons, s’ils respectent le quota établi, explique Natalie qui souligne toutefois que la remise à l’eau est encouragée.»

Une pêche populaire
Depuis son ouverture, le 12 janvier dernier, le Village de pêche blanche attire jusqu’à 500 personnes par week-end: beaucoup de familles, des Montréalais surtout et quelques touristes. Les pêcheurs, débutants ou aguerris, louent une cabane chauffée ou un abri temporaire semblable à une tente (chauffé aussi) pour une période de quatre heures, louent l’équipement de pêche, paient leur accès au site puis, après s’être procuré, sur place, un permis de pêche, les voilà prêts à taquiner le poisson.

Après une explication sommaire des techniques à adopter, on tend la ligne dans l’un des trous creusés à même le plancher de glace de la cabane, puis on attend patiemment. «Certaines périodes de l’hiver ou certains moments sont meilleurs que d’autres pour la pêche, mais de façon générale chaque groupe de pêcheurs expérimente la prise d’un ou de plusieurs poissons», explique Jean Desjardins. «Un enfant a même pêché un poisson qui était tellement gros, qu’il croyait que c’était un requin!», dit-on à l’accueil.

Pêche urbaine
Entre les prises, les pêcheurs peuvent visiter le kiosque sur glace qui propose des plats cuisinés par le chef Darren Bergeron, qui pourra même faire cuire les prises sur place. Le restaurant est ouvert les jeudis et vendredi soir ainsi que les week-ends. Pour le moment, l’alcool n’est pas admis ou vendu sur le site, qui espère obtenir prochainement son permis.

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