Le doré, la perchaude et la lotte que pourront attraper les pêcheurs urbains dans les eaux du Vieux-Port de Montréal à compter de samedi sont parfaitement comestibles, assurent les organisateurs du Village de pêche blanche.
Pour en avoir le coeur net, La Presse a fait mesurer la concentration de mercure de deux perchaudes pêchées cette semaine dans le bassin du quai de l’Horloge. Le Laboratoire de biogéochimie environnementale de l’Université de Montréal a également analysé une boîte de thon, un filet de saumon de l’Atlantique et un filet de tilapia d’Amérique du Sud achetés à l’épicerie.
L’analyse a révélé que le taux de mercure des perchaudes du Saint-Laurent est plus élevé (0,15 et 0,22 µg/g) que ceux des poissons d’épicerie (0,006 µg/g pour le saumon, 0,038 µg/g pour le thon et 0,11 µg/g pour le tilapia), mais demeure nettement en dessous de la limite acceptée pour la commercialisation.
Le mercure peut toucher le système neurologique et la motricité fine. Mais dans ce cas-ci, ce n’est rien d’inquiétant. «Avec de tels niveaux, on peut quand même manger quelques repas de poisson par semaine. Il faut aussi tenir compte du fait que le poisson est très bon pour la santé. Les avantages d’en manger sont dans la plupart des cas plus grands que les risques», indique Marc Amyot, directeur du département de sciences biologiques de l’UdeM.